Responsable de la plus longue tresse d’aventurière d’Europe de l’Ouest. Botaniste, entomologiste et grande amatrice de silence utile.
Athéna a 25 ans et un sens de l’organisation si affûté qu’il ferait pâlir un commandant de sous-marin. Sérieuse, méthodique et studieuse (ascendant carnet à spirale), elle travaille pour le Muséum d’Histoire Naturelle, ce qui est une excellente excuse pour passer ses journées à classer des insectes, identifier des graines oubliées et faire de la tisane de menthe poivrée dans sa théière préférée, dans son cottage baptisé l’Herbier, au cœur d’une clairière si paisible qu’on y entend tomber les aiguilles de pin.
Sa besace est une sorte de trousse de survie interdisciplinaire : nécessaire de couture, plantes médicinales, baumes maison, trousse de secours, lampe torche, couteau suisse, loupe d’entomologie, carnet de terrain, stylos classés par couleur d’encre… Le tout emballé avec amour et méthode. Elle est toujours prête, au cas où, même si le « cas où » n’arrive jamais.
Sa passion ? Les vieux livres, surtout ceux qui sentent bon l’aventure et le papier jauni. Elle adore l’odeur des bibliothèques, le komorebi, les tisanes au nom poétique et les tartes aux pommes saupoudrées de cannelle. Et pour les biscuits ? A la cannelle aussi, évidemment. Toujours.
Son petit grain de fantaisie dans toute cette rigueur ? Quelques mèches de cheveux violet, sa couleur préférée, qu’elle glisse avec fierté dans sa longue chevelure savamment tressée. Une touche de mystère, un brin d’âme d’artiste.
Athéna est douce, timide, mais farouchement protectrice envers ses sœurs. Il ne faut pas se fier à son calme apparent : c’est une Vierge ascendant « têtu comme une mule dans un champ de ronces ». Elle déteste avoir froid, l’obscurité, les gens qui envahissent son espace vital et ceux qui parlent pendant trois heures pour ne rien dire. Mieux vaut la laisser tranquille avec ses fioles, ses livres et son petit scarabée en pendentif — sauf si vous venez avec un vrai problème de fougère vénéneuse.
Sa devise officieuse ? “On peut survivre à presque tout, du moment qu’on a la bonne tisane et un briquet.” Athéna, c’est du calme, de la force, de la réflexion et du mousqueton. Toujours dans cet ordre.
Fermez les yeux.
Voici un souffle venu des forêts anciennes.
Le craquement d’un sol feuillu, le bruissement des ailes d’un papillon, le murmure d’Athéna, carnet en main.
Écoutez. La nature vous parle.
Un fragment volé à l’aventure…
Ce que vous allez découvrir ici n’est qu’un éclat.
Un passage choisi, un murmure de plume.
…
La sagesse organisée
Voici un passage arraché à l’herbier d’Athéna.
Une page froissée, tachée de sève, retrouvée entre deux cartes botaniques.
Elle n’a pas été écrite pour être lue par n’importe qui.
Mais vous êtes ici. Et les feuilles ont parlé.
Lisez doucement. Écoutez ce que la nature murmure entre les lignes.
Octave est l’assistant et ami d’Athéna.
Observateur silencieux, passionné de papillons rares, de carnets bien ordonnés et de thé légèrement trop infusé, il note tout… sauf ce qui se vit entre les lignes.
Il avance à petits pas, mais voit très loin.
Certains parlent de rigueur. D’autres, de complicité discrète. Athéna, elle, se contente de sourire quand on évoque son nom.
Ce qu’ils partagent ? Peut-être un langage que seuls les curieux savent encore entendre.
D’abord envoyé comme remplaçant d’Octave, Marius s’est présenté avec un sourire impeccable, des carnets flambant neufs et une curiosité un peu trop affûtée.
Intelligent, bavard, toujours là où il ne devrait pas être, il pose des questions auxquelles même Athéna ne souhaite pas répondre.
Certains le trouvent brillant. D’autres… un peu fatigant.
Mais Marius s’en moque : il continue d’observer, de noter, et surtout — de se rendre indispensable.
Pour combien de temps, exactement ?